07/09/2018

Amorces



137- Lieu vide lieu existant comme forme ou idée du (d’un) lieu parmi – excès à lieu chose forme de temps (suite de-) descente poursuite cheminement du lieu des informations des rédactions lieu défilant défilement du temps dans un non lieu à retranchement à tranchée. Lieu vide diminuant lieu diminuant appeler ça- Lieu ou idée du- (à)


(...) Nos membres tombent et notre dos se courbe. Nous cassons de l’intérieur. Il se demande si il y a quelque chose à faire. Ou se retiens à tout ce qui pend. Nous nous entamons de l’intérieur. Je grappille un peu plus d’espace encore au fond. Je ne suis pas unique. Il y a quelque chose à dire, quelque chose à retenir. Notre départ reporté. Nous débutons encore. Parfois la nuit est terrible nous hurlons de larmes hors du cauchemar de la réalité. Tout est montage. Sédimentation. Un corps, une forme, l’existence matérielle. Ce sont les ronces communes. Alors nous viendrons mettre le feu, répandre le soufre, il faudra laver le sol, ouvrir les portes, faire de la lumière. (...)


14- Le vitriole mort l’image. La nuit ne passe pas.


Nous ne commençons pas à 7H30.



(...) La perception du temps peut coïncider avec l’appréhension des espaces. Il mène une vie de moine, son désengagement est total, dieu semble absent. Elle cherche dans le sol les friches, les lambeaux, elle cherche ce qui est partout, diffus, fragmenté. L’éclipse est l’omission décidée. Il y a le gouffre aux arbres. Le pont en dessous. Ce lieu sans nom. Ce qui nous est offert: le service encore. Des tâches incompréhensibles, l’absurdité partout. Nos propres tares, les roches que nous sommes. Si l’humour est devenu sadique, ou la vengeance. Les peurs guident les coups jusqu’aux choix. Ne rien mentir. Attentif, mon présent ses présents, ne sont qu’une succession de disparitions, la diminution constante des espaces, des corps. (...)


80- Grincement, pincement ( courbe osseuse pincée ), retour sur l’histoire du film précédent.
 ( suite illisible )


Contrôler les cadences. Annuler les cadences.



Nous commençons à 7H32.


(...) Ruiner le silence était une phrase entendue. Elle promène un bout de son temps. Était il possible de s’organiser. On marche contre quelque chose. Loin de la ville difficile de rendre compte du fracas de la ville. Il y a les images. L’arbre rouge. Des ruines fabriquées à l’écart de ruines en cours. D’autres déplacements. On cherche le silence non motorisé. Un accomplissement. Une réalisation. À présent. Il ne reste plus rien que le bruit des pas. Sur les feuilles lentes du temps recomposé. Rien que le cri des cimes. Rien que des départs prévisibles. Des chiens artificiels que l’on dresse fièrement. (...)


96- Déposer : chemin descendant ou ascendant selon position occupée par attente,
 nuits agitées : grises. Nuits déposées.


Nous deux dans la nuit ou dans le jour gestes et postures profanes, nous trompons le temps, elle nu et chaude frissonnante, elle abolie la durée, libère ses huiles. Son moteur est derrière souvenir deux pièces au bord d’une eau au chlore souvenir fumant du tissus mouillé qui révèle les creux.


125 : marche. Marche vers petit chemin descendant. Marche descendante, longer l’eau. Longer l’eau jusqu’au bord. Quitter le bruit artificiel du barrage. Quitter le bruit artificiel du train emporté par le vent. Quitter les routes. Retrouver les bords, lits de feuilles, les couleurs du temps. Être face à l’arbre rouge. Sujet stable, fixé face à l’arbre rouge, aux reflets de l’arbre rouge, à l’eau reflétant l’arbre rouge, l’eau me séparant de l’arbre rouge.


Entendre : le bruit des pas sur les lits de feuilles mortes
( mais non sèches )


(...) C’est la démission qu’il faudrait prendre à bras le corps. La passion serait de péter des systèmes. J’erre. Je m’en vais. Je suis en vie. La poésie est bouchée. Mais il manque l’amour. Et l’amour ce n’est pas forcément la joie. On nous range, mais le rang ne tiens pas. Elle nous rend le sommeil impossible d’un repos. Écrasé en soi. La vie diminuée. On commence par se faire repérer. Puis se répare ensuite. Nous sommes en ligne. Mon recul ma bouteille mon absence ce culot. Partout le libre échange du mépris. On a fabriqué l’écart social, l’école. Il fait des séries d’images, des collections. La fragilité des échanges impossibles, le son à fond, un cortège un corps, bloquer les routes, partager le thé, le centre, la rocade, creuser à la pioche, déblayer, serrer le chien, tenir la crosse, jusqu’à la glotte, parler dans le vide, dans le tube, faire péter, dormir debout, on est dans la merde. Le droit de commencer et de compter, il y a. Le report d’une page manquante, déplacée. (...)


- Avant le bruit de la première sonnerie nous sommes là,
face à la machine, au repos.

- Après le bruit de la seconde sonnerie nous sommes là,
face à la machine, au travail.



Le village est une route. La route passe. La route passe par le village. Le village est traversé par la route. Et des voitures parfois. Rarement des voitures. Rarement des villages. Rarement des passants. La route est longue et traversée par le vent. Le vent longe la route vite.


(...) On est la tête dans l’eau. Buttons. Nous remuons dans le froid. Je passe la porte. Le monde dispose de toi, un peu partout. Tu ne captes pas. Nous sommes hors réseau. Tu te demande le silence d’autrui. Sans mystique, sans gouvernement. Tu n’es pas courant. Nous avons changé de siècle. Tu ne respire plus dehors, tu envoies des messages. Penché, penchant, tombant, cassable. La faim donne froid, notre commune condition. Qui te dit de l’autre. En te remerciant. Notre cœur est enfant. Le trou d’eau déborde en lac dans le champs. On part de là. Un corps ce trou. Le monde est en crue, les pensées débordent. D’ailleurs, je ne suis d’ici. Je vais prévenir le feu que la pluie menace comme l’ennemi. Je vais observer d’où je suis. Je vais attendre. Je vais mourir comme le soleil chaque soir. J’étalerai la terre entre mes doigts. (...)



À 7H30 nous sommes garé.



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Amorces est le nom d'un texte en cours d'écriture débuté en 2017.
ici quelques extraits.